Côté Irlande c’est d’une victoire historique qu’il s‘agit : la première sur les Bleues. Une victoire qui survient à l’occasion du premier match dirigé par le nouveau coach irlandais, Steven Hennessy. Une belle soirée donc pour le filles de la verte Eirin. Forcément, côté français, la tonalité n’est pas à l’enthousiasme. Pourtant Christian Galonnier met en avant un certain nombre d’arguments qui rehausse la prestation des Bleues parmi lesquelles évoluaient 5 néo-internationales.
Christian Galonnier, co-entraîneur Equipe de France :
«Tout s’est très bien passé. La déception c’est le résultat. Mais il y a de grosses satisfactions notamment avec les cinq nouvelles sélectionnées (Loyer, Mansard, Poublan, Langenfeld, Estève, NDLR). Par rapport aux objectifs fixés, sur les réalisations et sur l’organisation, on est vraiment pas loin du compte et cela est satisfaisant. On a eu une grosse défense et l’essai que nous concédons résulte d’une série de pick and go, une séquence typiquement britannique.
A l’inverse des Irlandaises, nous avons développé beaucoup de jeu. Et nos stats sont éloquentes : une dizaine de séquence de 1’30’ , plusieurs de 2’ et une séquence exceptionnelle de plus de 3’, ce qui, même chez les garçons, n’est pas commun et ce qui est très rare chez les filles. Il nous reste des problèmes à régler, notamment en début de rencontre où nous étions en supériorité physique sur les mêlées mais où nous sommes finalement beaucoup pénalisés. Je pense qu’il s’agit là de l’inexpérience du staff et des joueuses au niveau international. En début de deuxième mi-temps, toute la première ligne est changée. Mais cela était prévue car nous avons des joueuses proches les unes des autres dans ce secteur.
Quand on perd de deux points d’écart on peut toujours penser que les tentatives au pied auraient pu inverser le sort du match. Aurélie Bailon a trois occasions : la transformation de l’essai, marqué en coin et ensuite deux pénalités, l’une aux 40 et l’autre aux 42 mètres. Christelle Le Duff, tente aussi un drop lorsqu’elle se trouve, sur une inversion, en position de 10. Donc, on n’a rien à regretter à ce niveau. Et ce n’est pas là-dessus que le groupe sera évalué pour évoquer la défaite.
Le fait important est qu’on se crée des situations et des actions proches de l’exceptionnel. On n’arrive pas à concrétiser car on perd les repères. Mais ce sont des actions que l’on doit terminer. On va travailler là-dessus. On va travailler aussi sur la transformations du jeu, car les Irlandaises ont ralenti les sorties de balle et nous avons perdu le bénéfice du déplacement de leur défense que nous avions créé. »