ALLER DE L'AVANT
A un mois de la reprise de son championnat, m'équipe de Sélestat-Illkirch continue sa préparation. Avec un effectif remanié, le club peut espérer briller dans sa poule.
"Ne la jouez pas trop bourrin, faites des passes!" Au bord du terrain, Hervé L'hotellier donne de la voix pour encourager et guider ses joueuses. Celles-ci reprennent le championnat de Fédérale 1 le 10 octobre avec un déplacement à Nancy.
Pendant l'intersaison, plusieurs joueuses ont rejoint l'équipe. S'il est encore trop tôt pour se faire une idée du niveau de chacune, L'hotellier est assez confiant: "Le groupe vit bien, les filles ont l'air de bien s'entendre".
Les deux no 10 enceintes
"On sent que c'est un groupe plein d'envie" renchérit Florence Costamagna, une des nouvelles venues. La jeune femme devait débuter en D1 en 2008 mais une vilaine blessure a interrompu sa carrière. Pas suffisant pour briser sa motivation puisqu'elle a repris cet été après deux années sans pouvoir jouer. "J'adore le rugby, surtout pour son état d'esprit" confie-t-elle. "C'est une mentalité qu'on ne trouve nulle part ailleurs".
S'il y a eu des renforts, le coach doit malheureusement aussi composer avec les aléas d'une équipe féminine. "J'ai mes deux no 10 qui sont enceintes et donc absentes pour plusieurs mois! C'est quelque chose qu'il faut réussir à gérer avec un groupe de filles!"
Les absentes, Aline Munch et Lauréline L'hotellier (fille du coach) seront remplacées à leurs poste par Nathalie Millet ("la plus expérimentée") et Claire Pagnot ("également une pilier").
L'entraineur se refuse à établir un pronostic précis du début de la saison. "La grande difficulté c'est que nous connaissons très mal les équipes qui sont avec nous dans la poule" explique-t-il."Ce sera la grande découverte à chaque fois" Avant de préciser que "si l'on peut, on ne se privera pas de jouer le haut de tableau!"
Le Rugby de moins en moins différent
Mais l'objectif principal reste de faire grandir le club, qui s'est récemment étoffé. Il dispose maintenant, en plus de l'équipe première, d'une réserve ainsi qu'une équipe cadette et poussine. Le rugby féminin a l'image d'être moins physique mais plus technique que son équivalent masculin "C'est encore vrai" reconnait Guy Traut l'entraineur des garçons d'Illkirch...qui s'occupe des avants dans l'équipe féminine "mais l'écart est de moins en moins flagrant, ça se nivelle. Il y a 20 ans c'était pareil dans le Hand-Ball, aujourd'hui il n'y a plus de différences notables. Ca peut faire pareil en rugby!"